Qui suis-je ?
Pat von Essen
Danseuse, chorégraphe, pédagogue.
Mon parcours
De la danse rythmique aux traditions africaines.
Danse rythmique, danse classique, danses traditionnelles occidentales sont les premiers pas que j’ai fait dans la danse. J’étudie la pédagogie de la danse classique Jazz et contemporaine en 1989 auprès de Ginette Bastien, j’ouvre une ecole de danse à Limoux puis je pars en Afrique de L’Ouest à la recherche de ce qui m’intéresse vraiment : la transmission du vivant par la danse. ce que j’ai perçu dans les danses traditionnelles occidentales et qui manque dans ce que j’éprouve quand je danse et transmet les techniques académiques. Mon voyage se révèle être un voyage plus initiatique que prévu. ce ne sont pas tant des pas de danse que j’y étudie mais c’est ma vision de la vie, ma posture face à l’existence et le fond de ma personne qui va être bouleversé d’abord, déconstruit, puis reconstruit dans un nouvel ordre qui ne m’a jamais quittée et va être le socle du restant de ma vie et de mes orientation de choix de vie et de manière de travailler à l’art de transmettre la danse.
Les approches anatomiques.
Je rentre en France en 1995. J’échoue à transmettre ce que j’ai vécu. Retranscrire des pas de danse traditionnelles hors de leur contexte ne sert à rien d’autre que transmettre une technique de plus. Ce que je souhaite c’est que les personnes qui dansent avec moi soit mise en contact avec une joie intérieure, transformatrice et qui vient de fait de danser dans un registre gestuel qui implique la totalité du corps, de manière rythmique, répétitive, avec des chants et des échanges humains autour de célébrations symboliques du vivant. Je pense que le problème vient peut être de la difficulté pour les cours occidentaux d’accéder à une fluidité dans le mouvement qui me semble être la source première de ce bienfait. Comment aider, restaurer l’aisance des mouvements naturels du corps, faciliter l’accès à la danse et à l’expression vocale ? Je me forme à l’Anatomie pour le mouvement® avec Blandine Calais Germain. Je pratique pour moi même et m’inspire dans mon approche des méthodes Feldenkrais et Erhenfried. J’intègre ces approches dans la conduire de mes ateliers de danse que je nomme alors atelier de danse afro contemporaine. Ce terme me parait alors le mieux adapté puisque je suis dans une proposition « créée aujourd’hui » inspirée de ce que j’ai vécu en Afrique et en y associant les apports dont je suis porteuses : les bases du classique et du jazz et une approche contemporaine de l’écriture chorégraphique. Il faut dire que je n’ai jamais vraiment su reproduire ce que j’apprend tel quel et que mon style de l’époque s’apparente déjà à la performance y compris quand je partage la danse avec d’autres : je crée sur le moment la danse dont nous avons besoin.
L’Expression Primitive.
Cependant dans cette façon de conduire et de proposer la danse afro-contemporaine il demeure pour le pédagogue en moi, une frustration importante. Les personnes qui dansent avec moi …dansent avec moi. Elles « dansent moi » en quelque sorte. Je reste un modèle à imiter, ma joie et ma dynamique intérieure sont, certes, communicatives, mais quid de ce qui doit émerger du fond du coeur de chacun. Quid de ce que chacun est profondément et de ce qu’il a à découvrir, à accepter en se sentant accepté par la communauté. Qui de tout ce qui en danse n’a rien à voir avec le fait d’acquérir une technique de haut vol et d’imiter l’autre dans sa joie et son excellence en gardant sans cesse au fond de soi une sorte d’idole ou d’idéal à atteindre ? Quid de la joie profonde et personnelle, de la satisfaction dûe à la joie simple de réussir complètement à se sentir un, uni, ok, bien. Je sens que ce que je propose ne transforme pas en profondeur la capacité de chacun à accéder à cet état de joie profonde qui emmène des transformations dans la manière dont la personne se perçoit, perçoit les autres et entre en relation avec le monde qui l’entoure. Une danse qui emmène à refelchir et trouver des réponses à ses questions existentielles. Une danse qui apprend à être avec ses émotions, ses affects. Je vois que ce que je propose n’est qu’un loisir, de grande qualité esthétique et artistique, peut être, mais qu’il manque à transmettre ce qui fait que l’art est art depuis la nuit des temps : un moyen pour l’humain de comprendre, de transcender, de sublimer la vie et de s’accorder à des forces dont il est porteur et dont il est salutaire, pour lui et pour les autres qu’il en apprenne la maîtrise. Ouvrage de soi par excellente, sans cesse à remettre sur l’établi de l’existence. Et c’est exactement le rôle que jouent les danses dites « premières », traditionnelles, populaires voir rituelles, dans les sociétés qui continuent de les perpétuer. Mais comment transposer cela dans notre culture sans le dénaturer ? Comment s’en inspirer sans en perdre l’essence première ? Comment le partager sans atteindre à la nature sacrée des spiritualités qui les sous tendent et comment rester dans une proposition résolument universelle, qui ait une véritable profondeur ?
Je rencontre l’Expression Primitive avec France Schott Billmann à l’Atelier du Geste Rythmé. En une seule journée de découverte de cette pratique je perçois en le vivant moi même que cette approche répond à toutes ces questions. J’avais déjà compris, en lisant le besoin de danser de France Schott Billmann qu’une personne avait théorisé cet aspect de la transmission des danses que je cherchais désespérément. J’ai tenté de travailler à partir de son livre. Mais il a fallu en passer par le réel de la pratique. Si c’est une théorie qu’il est nécessaire de connaitre il est clair que cette approche est résolument incarnée, qu’elle est à vivre plus qu’elle ne se parle. Je décide de m’y former et je m’y consacre depuis 2014. Je suis devenue capable d’emmener les personnes que je fais danser dans une expérience intimement réparatrice. Elles accèdent en elle même à une joie profonde, durable. J’observe les transformations dans le comportement émotionnel, les aptitudes du corps et de l’esprit au mouvement, l’organisation relationnelle. Mais par dessus tout elle nous conduit de main de maître à ce qui en notre âme est joyeux et désire l’être plus encore quelque soit les circonstances de nos existences. Elle est accessible à tous. C’est aussi sa grande force.
La conduire est une question de compréhension des fondamentaux théoriques tels que les structures symbolique, rythmiques, vocales, spatiales. Ce dont je peux témoigner c’est que c’est aussi une question de transformation de soi en tant que « conducteur de danse » et un travail de profondeur sur notre postulat de conduite de groupe. Si l’Afrique a commencé chez moi un travail de mutation profonde il se poursuit par le fait de « fréquenter » assidûment cette approche depuis maintenant 9 ans.
J’expérimente la pratique auprès du grand public et auprès des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Je ne cesse de m’étonner de ce que cette approche est exceptionnelle dans les résultats de participation qu’elle déclenche. Elle peut vraiment aider des thérapeutes, des soignants et des animateurs qui aiment la danse à faire une différence dans ce qu’ils proposent à leur public. Je constate que les besoins sont grands, les outils efficaces rarement connus, et peu sont ceux qui sont formés à une approche de la danse thérapie qui leur permettraient de répondre avec tellement plus d’efficacité et de résultats. Les professionnels qui sont en place dans les structures d’accueil, les cabinets libéraux, les centres socio culturels et les écoles de danse pourraient changer quelque chose de manière exceptionnelle à la manière dont la danse se vit dans notre société. C’est parce que je constate à la fois ces manques et que j’imagine ce que pourrait être le soin si plus de soignants savaient aussi faire danser que de prendre soin que je décide de créer des formations professionnelles d’Expression Primitive. C’est parce que je constate une nécessité d’aider les corps à retrouver de manière simple et naturelle des aisances articulaires et des postures justes que je décide de créer les formations d’approche anatomique du mouvement. C’est parce que la danse pour tous et par tous me parait devoir revenir dans nos vies citoyennes que je crée les formations aux danses du monde en médiation artistique.
Mon parcours de formation
- Diplômée du Professorat de danse classique, jazz, contemporaine par Ginette Bastien au Centre International d’Art Chorégraphique en 1989
- Certifiée en Geste Anatomique® par Blandine Calais Germain en 2009
- Formée à la fasciathérapie. Méthode Jean Paul Hesse, Ostéopathe. De 2007 à 2010
- Voyage d’étude et de recherches Danses et traditions d’Afrique de l’Ouest. Bénin, Niger, Burkina Faso entre 1993 et 1995
- Animatrice d’Expression Primitive certifiée par France Schott Billmann de l’Atelier du Geste Rythmé en 2017
- Danse rythme thérapeute certifiée par France Schott Billmann à l’Atelier du Geste Rythmé en 2018
- Pédagogie des danses de la culture afro-américaine traditionnelles.
- Gestion administrative des structures associatives
- Formation de formateur
- Formation aux outils de communication pédagogique
- Formation en cours à l’institut d’anthropologie spirituelle Arigah- Annick de Souzenelle.
Mon expérience professionnelle
- Formatrice en médiation artistique par la danse rythme thérapie ( Dance Rhythm Therapy ) technique Expression Primitive selon France Schott Billmann pour l’association Performances, l’ Agence 21 Interactive, SNGS Culture, Transformaction, Sapie. Depuis 2021
- Danse-rythme-thérapeute par l’Expression Primitive en Unité Alzheimer. 2013 à 2020
- Ateliers et stages danse tout public de 1989 à aujourd’hui
- Ateliers danse enfants, ado, adultes en milieu scolaire et médico-social. De 2000 à aujourd’hui
- Création et animation du Bal poussière® tout public de 2009 à aujourd’hui
- Chorégraphe pour Amadu Buru.Cie Feeren. Centre culturel de Ouagadougou de 1993 à 1995
- Formation professionnelle de danseurs pour la Cie Feeren. Ouagadougou. 1993 à 1995
- Gestion, direction, conseil de structures associatives. 1995 à aujourd’hui
- Fasciathérapeute en cabinet libéral et à domicile. 2012 à aujourd’hui
- Animatrice d’ateliers de médiation artistique par l’Expression Primitive tout public de 2016 à aujourd’hui
- Animatrice d’ateliers de danses africaines, afro contemporaine, afro swing depuis 1993 à aujourd’hui
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Le Bal poussière® ? J’ai adoré . Je m’abonne ! Pat est une comédienne, une conteuse, elle nous emporte dans la danse comme dans un rêve! Je ne sais pas comment elle fait mais on on danse tous et en plus c’est beau .Et on apprend mille chose fort intéressantes !
Joelle
“ Je me sens bien dans tout moi ”
Martine. Lille.